ABSTRACT
The rise of rightwing populism in the last decade, but more recently also the seemingly "authoritarian" measures taken by the state in protection against the COVID-19 pandemic, inspire ever more frequent comparisons with historical fascism. The paper discusses to what extent such a diachronic comparison is empirically and methodologically sound. The analysis is based in Max Weber's concept of "ideal type", which can be used as a tertium comparationis. The concept of "fascist minimum", which systematizes the structural features of fascist movements and regimes, provides a standard of comparison that combines theoretical rigor and empirical substance. Applying the concept of "fascist minimum", the article examines if and to what extent current tendencies of and in German politics deserve to be called "fascist".
La montée du populisme de droite au cours de la dernière décennie, mais aussi les récentes mesures étatiques de lutte contre la pandémie de coronavirus perçues comme « autoritaires ¼, ont suscité une augmentation des comparaisons avec le fascisme historique dans différents camps politiques. Cet article pose la question de savoir dans quelle mesure une telle comparaison diachronique est empiriquement solide et par là même pertinente. Sur le plan méthodologique, l'argumentation s'inspire du concept wébérien d'idéal-type qui peut être utilisé comme tertium comparationis. Le concept sociologique de « minimum fasciste ¼, qui agrège les caractéristiques structurelles générales des mouvements et régimes fascistes, constitue une échelle de référence théoriquement plus robuste et empiriquement plus consistante. Adoptant la perspective analytique du « minimum fasciste ¼, cet article examine si et, le cas échéant, dans quelle mesure les tendances actuelles de la politique et de l'État en Allemagne présentent des traits « fascistes ¼.